jeudi 28 octobre 2010

de A à ... R !

Tenir un blog n’est pas chose aisée. En tenir plusieurs encore moins. Et quand on rajoute le quotidien, le travail et les procédures d’immigration, ça devient chose impossible ;)

Mais l’important n’est pas la quantité, mais bien la qualité ou tout au moins l’utilité. Loin de moi la prétention d’écrire des billets hautement spirituels, mais j’ai la possibilité à travers cet espace de m’exprimer sur l’aventure dans laquelle je me suis embarquée et de partager avec mes compagnons de « galère », et c’est tout ce que je demande !

 

En parlant de galères, ça m’a donné envie de réagir à une question posée sur le forum immigrer.com :

« Bonjour,

pardonnez ma question, mais il ya un phénomène que je souhaite comprendre.

Parmi les immigrants, nombreux sont français et européens en général.

Ma question est simple: quelles sont les raisons qui poussent un citoyen européen qui vit dans un des pays de la planète où le niveau de vie est relativement élevé, doté d'université modernes par exemple, à vouloir s'expatrier et immigrer au Québec?!?

Les immigrants venant d'ailleurs, d'Afrique, d'Asie, ça se comprend, vu les difficultés économiques et sociales qu'ils rencontrent dans leurs pays qui les "obligent" à tenter de réussir ailleurs leur vie et d'avoir un meilleur niveau de vie...

Mon but n'est pas d'entrer dans la vie privée des gens, mais juste de comprendre »

Voici ma réponse:

C’est vrai que la question revient souvent : pourquoi partir ? Pourquoi quitter la France et son confort de vie, pourquoi quitter (dans mon cas) la Provence et son soleil ?

C’est sûr qu’il y a toujours plus mal lotis que nous, et le fait de me retrouver à entamer ces démarches ne fait que renforcer l’admiration que j’ai pour ces familles qui tentent le tout pour le tout pour n’avoir ne serait-ce qu’un dixième du confort d’un européen moyen.

Mais pourquoi également se contenter de vivoter, de ce petit confort relatif qui tend d’ailleurs à devenir un luxe de plus en plus inatteignable pour nombre d’européens ? Quand après 3 ans d’études supérieures la paye suffit juste à payer les factures, quand il est très difficile de cumuler légalement deux emplois pour gagner plus ? Quand rester au chômage se révèle plus lucratif que la plupart des petits jobs ? Quand il est quasiment impossible pour le français « de base » de reprendre ses études pour espérer grimper les échelons ?

Outre ces considérations d’ordre « économiques », la soif de découverte, le besoin d’aventure et d’ouverture d’esprit sont aussi des raisons qui font qu’aujourd’hui, moi, française de classe moyenne, je souhaite immigrer :)

*****

Et sinon quoi de neuf? Ben j'ai eu mon A/R du BIQ dans le courrier du jour, yippee! L'argent a été prélevé hier, ça y est mon dossier est à l'étude, une nouvelle attente commence!

dimanche 17 octobre 2010

P.V.T...

Ou comment réussir à patienter en en rajoutant une couche!

Comme je l'avais indiqué dans mon premier billet, je prépare la demande de PVT. Le PVT, kézaco? Pour les non-initiés, il s'agit du Programme Vacances Travail, une initiative drôlement intéressante dont j'aurais usé et abusé plus tôt si j'en avais connu l'existence (au lieu de partir Au Pair à quatre reprises avec des expériences plus ou moins réussies ...)

Le Programme Vacances Travail permet donc aux français de moins de 35 ans de séjourner 6 à 12 mois à l’étranger pour passer des vacances, tout en étant autorisé à travailler.

Ce programme est né suite à des accords bilatéraux visant à favoriser la mobilité des jeunes à travers le monde. La France a signé des accords avec 6 pays :
- le Canada,
- l'Australie,
- la Nouvelle Zélande,
- le Japon,
- Singapour (accord signé fin 2007).
- la Corée du Sud (accord signé en octobre 2008).

Ce permis est valable pour une durée maximum d’un an. Il connait un véritable succès depuis sa création avec plusieurs dizaines de milliers de permis délivrés aux français.
Le PVT est assez simple à obtenir. Les conditions sont quasiment les mêmes d'un pays à un autre, mais certains pays sont soumis à des quotas.
L'énorme avantage de ce permis (qui peut aussi se révéler un inconvénient!) est que les PVTistes n'ont pas à chercher un emploi avant de partir. C'est un permis de travail ouvert, ce qui signifie qu'ils peuvent chercher du travail une fois sur place et en changer autant de fois qu'ils le veulent.
D'aucuns diront que demander un PVT alors que l'on est en procédure d'immigration, c'est un peu "voler" la place d'un petit jeune qui souhaite tenter l'aventure. C'est vrai qu'en ce qui concerne le Canada, les quotas sont vite atteints. 
Mais mon contrat se terminant en mai 2011, pourquoi attendre d'obtenir la Résidence Permanente, et mettre ma vie en suspens encore un an (d'autant que les délais se trouvent actuellement rallongés) alors que ma décision est prise depuis si longtemps!

Et après tout, premier arrivé, premier servi!


DOCUMENTS A REUNIR POUR LE PVT :

« trousse » du PVTiste : formulaires à remplir       en ligne dès l’ouverture des quotas
Attestation de fonds (2100 €)
2 photos d’identité
Photocopie du passeport
CV
Lettre de motivation
FRAIS : $ 150


...Autrement dit, du gâteau pour ceux qui ont déjà envoyé leur DSCQ!

J'ai donc peaufiné mon dossier cet été et mis la touche finale ce weekend. Y'a plus qu'à attendre l'ouverture des quotas, d'ici la fin du mois à mi-novembre!

Pour tout savoir sur le PVT, une seule référence:


Vous pouvez vous abonner à un fil de discussion pour être tenu au courant par e-mail de l'avancée du programme!
Pour l'inscription officielle, le rendez-vous sera ici, sur le site des Affaires Étrangères et Commerce International du Canada. Le site est d'ailleurs en plein remaniement. Ça sent l'ouverture des quotas pour bientôt!

dimanche 10 octobre 2010

Leçon de patience 101


Voilà un mois que ma demande de CSQ a été réceptionnée par le BIQ à Paris. Il y a seulement quelques mois, mon courrier aurait sans doute était traité dans la semaine et j'aurais été sur le point de recevoir mon AR...

Après une petite enquête sur les forums d'immigration, il s'avère que désormais les délais seraient plutôt de l'ordre de 2 mois et 15 jours pour cette première étape.

Question : la cadence s'est elle ralentie pendant la période estivale et va t-elle reprendre son allure de croisière maintenant que tout le monde est rentré? 
Ou bien est-ce une tendance de fond, due, au choix, à la recrudescence de candidats à l'immigration, voir au durcissement de la politique d'immigration choisie du Québec en ces temps de crise?

A ce sujet, pour les anglophones et les anglophiles, je vous invite à lire un dossier  sur le multiculturalisme et l'immigration au Canada (eng) extrêmement intéressant, proposé par les journalistes du Globe and Mail.

Quoiqu'il en soit, les obsédés de la boîte aux lettre et autres psychoteux de la BAL ont encore de beaux jours devant eux...



POUR SUIVRE LES DÉLAIS :

Consulter les statistiques produites par le site Immigrer.com

Pour l'étape suivante, à savoir le traitement effectif du dossier, consulter les délais directement sur le site du BIQ.


Crédit photos: Mom, experte en "puxisdiphteraniepceophilie"


A whole month has gone by since my letter was sent to the BIQ in Paris. Only a few months ago, my file would be about to be treated, and I'd get the receipt the following week.
After doing some research on the immigration forums, it looks like the average wait for this 1rst step now takes around two and a half month.

The question is: has it been slower over the summer due to people going on vacation, and the general slowing down of the season in France, and will the activity resume to a normal pace now that fall is here?
Or will this tendancy last due to economical factors: more people wanting to immigrate, a tougher stance on the selection?

By the way, the Globe and Mail just did a very interesting serie on the question of multiculturalism in modern Canada !

In any case, a lot of candidates will keep on waiting obsessively in front of their mailbox...

dimanche 3 octobre 2010

Exposé #2

Comme promis, après le pays, visitons maintenant les provinces! Au nombre de 10 (+3 territoires), je les présenterai tout simplement par ordre alphabétique. Commençons donc avec...

LALBERTA

EN BREF
Capitale :: Edmonton
Plus grande ville :: Calgary
Langue :: anglais (communauté francophone: 4%, plus d'infos ici)

Lieutenant-gouverneur :: Donald Stewart Ethell
Premier ministre :: Ed Stelmach (Conservateur)

Superficie :: 661 848 km2 (6e)
Population (2008)
* Totale :: 3 512 368 hab. (4e)
* Densité :: 5,10 hab./km2 (6e)

Admission dans la Confédération
* Date :: 1er septembre 1905
* Rang :: 8e

Devise :: "Fortis et liber" (Fort et libre)
Fleur provinciale : la rose aciculaire

Nommée en l'honneur de la princesse Louise Caroline Alberta, quatrième fille de la reine Victoria, c'est au départ l'un des quatre districts provisoires des Territoires du Nord-Ouest. Les frontières actuelles sont fixées en 1905, lorsque l'Alberta accède au rang de province. 

 ~ Edmonton ~

L'Alberta se compose cependant de deux régions socioculturelles distinctes : le Sud, qui gravite autour de Calgary, le centre et le Nord, autour d'Edmonton.

 ~ Calgary ~

La province compte de nombreux lacs et rivières idéaux pour la natation, le ski nautique, la pêche et une gamme complète d'autres sports nautiques. Les plus grands : le lac Athabasca, 7 898 km² (dont une partie se trouve en Saskatchewan), et le Lesser Slave Lake, d'environ 1 550 km².
La province possède un grand nombre de parcs naturels dont 5 parcs nationaux : Banff, Elk Island, Jasper, Lacs-Waterton et Wood Buffalo.

~ Banff ~

Climat :
Les hivers sont froids et les étés frais et assez courts. Le ciel de l'Alberta est souvent dégagé. Les précipitations y sont généralement peu importantes et l'air sec et limpide procure aux Albertains de très longues périodes d'ensoleillement. L'air qui s'engouffre dans l'entonnoir des Rocheuses produit aussi le chinook, vent sec et chaud particulièrement fort qui peut provoquer en quelques heures des hausses spectaculaires de température, faire fondre la neige et apparaître l'herbe!

Agriculture :
L'Alberta possède des terres cultivables d'une superficie d'environ 2 661 millions d'hectares. Les élevages bovins et l'agriculture tiennent également des positions significatives dans l'économie de la province. Les rentrées d'argent proviennent principalement des cultures céréalières : blé, canola, orge ; et le bœuf de l'Alberta a une renommée mondiale.

 ~ Boeuf Angus de l'Alberta~

Bien que les ressources traditionnelles du nord (la fourrure et la pêche), aient fortement diminué ces dernières années, ses forêts couvrant plus de 380 000 km2, continuent à fournir un rendement annuel de 1 880,3 millions de m3 de conifères et de 1 200,6 millions de m3 de bois dur.

Économie :
L'Alberta est le plus grand producteur canadien de pétrole, de gaz naturel et de charbon. Les sables bitumineux de l'Athabasca ont des réserves de pétrole estimées à 2 trillions de barils. La région est aussi l'une des plus polluées du pays (pluies acides, pollution des eaux), avec un taux de cancer élevé.
L'extraction du pétrole, très coûteuse en énergie, nécessite de grands volumes d'eau. Cette activité fait également reculer la forêt et affecte la faune. Mais ce boom pétrolier attire aussi des milliers de personnes en quête d'embauche immédiate et de salaire élevé, qui travaillent été comme hiver dans des conditions très dures.

L’Alberta n’est également pas en reste en ce qui concerne les industries de pointe : invention et perfectionnement des systèmes d'affichage à cristaux liquides...

Son économie florissante et le taux de chômage le plus bas du Canada, soit 3.9%, font de l'Alberta une destination très prisée des candidats à l'immigration.

Les sables bitumineux :
L'écolo dans l'âme que je suis, ne pouvais s'empêcher d'aborder le sujet...



Vous l'aurez compris, l'Alberta "cache" aussi de noires surprises sous la jolie carte postale des Rocheuses enneigées. D'ailleurs, la question est d'actualité, puisque le gouvernement s'apprête -enfin?- à évaluer l'impact de cet activité sur l'environnement: à lire cet article.

Pour en savoir plus: rethink Alberta.

Et un post très intéressant écrit par un couple de français habitant à Calgary qui donne une autre perspective sur cette question sensible, et qui prouve une fois encore qu'en matière de pollution tout n'est jamais ni tout blanc ni tout noir...

Culture :
Parler de l'Alberta sans évoquer le Stampede (voir aussi ici, et le site officiel), c'est comme parler de Venise sans mentionner son carnaval... A la fois foire agricole et rodéo, le festival draine chaque été à Calgary des millions de visiteurs.
L'Alberta, dans l'imaginaire collectif, c'est la province des grands espaces, le pays des cowboys, un petit bout de Dallas plus au nord...


Et pour conclure, parce que le mieux est d'aller voir ceux qui y sont déjà, je vous invite à consulter ces quelques blogs (n'hésitez pas à vous manifester si vous êtes du coin, j'adore vous lire!):
 
Marie-Luce à Calgary
Céline et David (le blog n'est plus mis à jour, mais vous pouvez toujours consulter les archives pour pleins d'infos intéressantes)
Doréus à Red Deer
Dr CaSo à Edmonton
Plein d'infos utiles sur le blog de Mini, si vous souhaitez vous établir en Alberta
 
Sources:
Wikipédia, site officiel, l'encyclopédie canadienne, crédits photos Wikipédia